Poésies de Stéphane Maurer
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Danse macabre
Lorsque je regarde dans cette mare sombre
Et que j'y vois d'immenses monceaux de cadavres
Qui dansent au gré du courant issu des fonds glauques
Je hurle en moi-même qu'on me dise ce qu'ils firent
Pour échapper aux Parques et ne subir leur ire.
Dans leur ballet désordonné, je sens le choc
Des balles cinglantes, sifflantes qui leur offrirent le marbre
Des monuments de tant de contrées et de havres !
L'esquisse soudaine de leur dernier moment perdure
Dans un geste absent qui suit le courant du temps
Les algues du marécage ont remplacé leur sang.
Que ce soit d'avant ou d'hier, plus loin encore
Les lambeaux de leur chorégraphie furent fauchés
Bien au début d'un spectacle à peine ébauché.
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